La population ainsi que les forces vives congolaises qui
sont victimes des tueries et incendies, persistent et signent que ce sont les
rwandais anciens du CNDP, qui ont récemment intégré sans préparation et sans
condition l’armée congolaise, qui poursuivent leur guerre d’occupation de l’Est
de la R.D .Congo.
Pour plusieurs observateurs, la population
considère l’actuelle situation comme une réelle occupation militaire de l’Est
de la RDCongo
par les rwandais et les ougandais. Certains militaires congolais disent sous le
sceau de l’anonymat que l’Est est aujourd'hui entièrement entre les mains des
rwandais et des ougandais, surtout pour ce qui est du commandement militaire
des troupes. Cela n’empêche que certains officiers congolais continuent d’y
occuper des fonctions administratives de haut rang, mais sans impact réel sur
le commandement des troupes, leur logistique et leur gestion quotidienne. En
d’autres termes, ces officiers congolais seraient utilisés pour masquer la
réalité d'une occupation militaire lancée depuis les opérations militaires
dites conjointes entre la RDC
et le Rwanda contre les FDLR, la
RDC et l’Ouganda + Soudan contre les LRA, les rebelles de
Joseph Kony. Ces militaires congolais disent que ces opérations n’ont jamais
été conjointes car, non seulement les congolais y étaient marginalisés et
affamés, mais aussi il n’y a jamais eu une seule bataille entreprise en commun.
Le terme qui aurait convenu pour les qualifier est, selon eux, «opérations
parallèles». Il faut noter que les rwandais et les ougandais débarquaient en
R.D.Congo sans comité d’accueil du côté congolais et sans jonction avec les
militaires congolais. Ils allaient directement là où ils voulaient aller. Les
habitants de Rubare et de Bunagana, au Nord Kivu, les voyaient venir du Rwanda
et de l’Ouganda, certains par les sentiers de la brousse et d’autre par la
route, avec femmes, enfants, et vaches.
Pour tromper l’opinion nationale et
internationale, une cérémonie de départ avait été organisée avec fanfare!
Grande réussite médiatique pour les faussaires! Avec la frontière ouverte et
contrôlée par les rwandais, les occupants peuvent passer la journée au Rwanda
et la nuit en R.D.Congo en y commettant les massacres et les incendies. Cette
stratégie de la chauve-souris réussit bien aux occupants qui peuvent commettre
tous les crimes possibles et les faire endosser aux FDLR, LRA, RUD, FRF, Fardc
impayés, Mai-Mai, etc.
Dans certains des derniers rapports, on accuse l’armée congolaise de tuer
les populations civiles à l’est du pays sans, toutefois, faire mention de sa
vraie composition. Selon plusieurs témoignages, des Interahamwe recyclés au
Rwanda, des démobilisés de l’armée rwandaise, des CNDP et des RCD acquis à la
cause du Rwanda ont infiltré l’armée. Certains parmi eux sont aux commandes de
l’opération Kimia II.
Si on ne cite pas ces détails concernant les Interahamwe recyclés au
Rwanda, les militaires du RCD demeurés inamovibles à l’est et les miliciens du
CNDP intégrés dans la précipitation pour le besoin «de la paix des cimetières»,
il y a alors, dans la façon dont l’histoire «officielle» du pays continue
d’être écrite, des éléments de falsification de la réalité préjudiciables pour
l’armée congolaise même et la
Nation toute entière.
Pour faire avancer l’histoire du pays, il faut se demander: «Pourquoi la
guerre se poursuit-elle?». Depuis 1990 jusqu’à ce jour, l’enjeu principal n’a
pas changé pour les acteurs majeurs de cette guerre d’usure: esclavagiser les
populations congolaises et piller leurs matières premières stratégiques, sans
en payer le prix réel et en prenant appui sur les sous-traitants de la région
des Grands-Lacs. Tant pis si cela aboutit à la balkanisation du pays! Pour
qu’elle ne devienne une réalité, il faudra que tous ceux qui ont orchestré
cette guerre d’agression et les entreprises qui l’ont financée soient l’objet
des pressions «des maîtres du monde», pour qu’ils rendent compte des six
millions de morts devant la justice.
© Réseau Paix pour le Congo
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