mercredi 3 février 2010

La MONUC en RD Congo : Forces de maintien de Paix ou pompes funèbres ?


Après 124 ans de souffrance, se résumant à 80 ans sous la férule du colonisateur Belge, 32 ans sous le joug de Mobutu et de 12 ans sous l´autoritarisme des Kabila, Père et "Fils", est-ce qu´il nous est pas encore permis d´être matures afin de comprendre les signes des temps ?

Il serait très utopique de croire à la Monuc qui, comme le décrit ma réaction ci-dessous du 08 octobre 2009, que je ré publie, vu qu´elle relève les mêmes inquiétudes concernant vos questionnements pour attirer l´attention sur notre naïveté.

Est-ce qu´il faudrait rappeler ici que, près de 20 000 hommes et 10 milliards de dollars en raison d´1 milliard l´an ont été affectés pour favoriser l´incursion des armées étrangères,le pillage, fomenter des rebellions, enterrer les victimes congolaises en lieu et place d´une vraie maintien de paix et le respect des droit de l´homme ?

Sinon, comment comprendre que tous ces moyens engloutis n´aient pas pu éradiquer la violence à l´Est et, chose incompréhensible, il sied de rappeler ici que la RDC partage plus de 10522 Km avec 9 pays voisins dont deux pays, le Rwanda et l´Ouganda posent un réel problème sécuritaire à nos frontières communes. Pourtant, sur les 10522 Km, la RDC ne partage que 817 Km avec l´Ouganda et 213 Km avec le Rwanda. Mis à part la frontière naturelle, il n´y a qu´une bande de terre de 60 Km qui sépare la RDC au Rwanda. Ainsi, près de 20000 hommes ont vaqué dix ans durant à autre chose que sécuriser une frontière de 1030 Km séparant la RDC avec l´Ouganda et le Rwanda! Pire, ils n´ont pas réussi à contenir les incursions fréquentes des troupes rwandaises sur une bande de terre de 60 Km et les 153 Km des frontières naturelles avec ce pays. Or, le plus grand problème sécuritaire à l´Est se situe plus sur les 213 Km que la RDC partage avec son voisin, le Rwanda.

Si en 10 ans, la force la plus importante et la plus onéreuse dans l´histoire des Nations Unies n´est pas arrivée à bout de sa mission, on donnerait sa langue au chat pour conclure qu´elle réussira sa mission la onzième année !

Il est grand temps de sortir de nos carcans sectaires pour un sursaut national, la situation actuelle nécessite  des actions concrètes. Je pense qu´après 124 ans d´attente pour l´accomplissement de ses aspirations, notre peuple est en droit d´agir collectivement pour se réapproprier son patrimoine commun qu´est la nation congolaise. L´étape de dénonciations serait révolue, passons à l´étape supérieure, celle  des actions effectives. Malgré nos divergences, n´oublions pas et ne négligeons pas la force de cette majorité souffrante que constitue notre peuple. A la veille du cinquantenaire de notre indépendance, la minorité, elle, constituée de nos oppresseurs, congolais et étrangers, devrait normalement être contraint de s´impliquer sur la volonté de la majorité souffrante, or, tel n´est pas le cas, pourquoi ? Est-ce du au  manque d´organisation et d´unité au sein de cette majorité ? Relevons ce défi dans les jours à venir.

Bon dimanche chez vous

Patriotiquement votre

JP-Vununu

LA MONUC EN RD-CONGO : FORCES DE MAINTIEN DE PAIX OU POMPES FUNÈBRES, PARLONS-EN, QUEL BILAN ?
 
Créée par la résolution 1279 du 30 novembre 1999, la Monuc est l´acronyme de la Mission de l´organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Lors de sa mise en place en 1999, la Monuc comptait 5 mille hommes et femmes. Actuellement, son effectif au 31 août 2009 est reparti comme suit: 18638 personnel en uniforme dont 16 844 soldats, 705 observateurs militaires et 1089 policiers tandis que du côté personnel civil, il se compose de deux groupes: Personnel international: 1006 et personnel local : 2539, les volontaires des Nations Unies, eux, sont  à 615 unités.
 
Cette mission des Nations Unies, l´on nous le rappelle, fait partie de l´une des missions les plus chères de l´ONU avec 1 milliard de dollars par an pour son fonctionnement. Il sied de se demander avec un tel montant, comment n´arrive t-elle pas à bien remplir sa mission ? A ce jour, plus de 50 cinquante résolutions ont été adoptées pour rien en RDC car les foyers de tensions, l´insécurité débouchant sur les massacres de paisibles congolais dans la partie Est et Orientale du pays, n´ont pas cessé et, sont  loin d´être éradiqués.
 
Le 30 novembre 2009, cette mission totalisera 10 ans d´existence en RD-Congo sans rien apporter comme prévoyait initialement son mandat. Est-ce que c´est un acte délibéré ou s´agit -il d´une réelle complexité de problèmes à résoudre ?
 
Sinon les moyens, elle en a eu et, en faisant la sommation de l´argent englouti dans ce bourbier, au 30 novembre 2009, il dépasserait, les 10 milliards de dollars, montant équivalent à peu près au financement que la RDC attend de la chine pour ses 5 chantiers !
 
Donc, le chantier de la paix, tel que proposé par la communauté internationale se chiffrant à plus d´un milliard de dollars/ L´an ,  aurait en définitive servi à autre chose que  la sécurisation du Kivu et de la partie orientale de la RD-Congo.
 
Sur ce, le commun des mortels congolais, devrait se poser la question sur la finalité de cette mission qui officiellement prendra fin ce 31 décembre 2009 et qui, nous savons d´avance, comme à l´accoutumé depuis 1999, sera prolongée pour une énième mission dont nous ignorons toujours le but. Comment comprendre que depuis 30 novembre 1999, cette mission joue plus le rôle des pompes funèbres en ramassant les morts et, n´arrive plus à sécuriser la population congolaise ? Si au départ, la mission a commencé son mandat sous le chapitre 6 de la Charte des Nations Unies, signalons pour le moment, elle fonctionne sous le chapitre 7 l´autorisant à utiliser la force pour se défendre. Or, qu´il s´agit de son mandat d´antan sous le chapitre 6 et l´actuel sous le chapitre 7, c´est bonnet blanc et blanc bonnet, pas de changement !
 
Pour essayer de comprendre cet énigme, il est important de se poser plusieurs questions afin d´essayer de constituer le Puzzle de cette mafia internationale, venue soi-disant pour aider le peuple congolais pourtant, elle est là, passive, collaborant au pillage des ressources de la RDC.
 
Comment expliquer d´un côté, que ces grandes puissances contrôlant la banque mondiale dans le cadre des institutions de Breton Wood, posent des conditions draconiennes pour prêter l´argent à la RDC et de l´autre côté, les mêmes, cette fois-ci dans le cadre de l´ONU, avaliseraient facilement le budget annuel  de plus d´1 milliard de dollars sans intérêt pour une mission de paix en RDC ? Dirions-nous que c´est de l´argent perdu où récupèrent elles les prébendes du pillage de nos ressources avec la complicité de cette fameuse mission coûteuse de paix bien transformée en service de pompes funèbres en RDC ?
 
Pendant les 12 ans de cette crise de l´Est, les congolais ont manqué d´étudier les faits et gestes de cette communauté internationale raison pour laquelle à présent et , à 2 mois et demi de la fin officielle de son mandat prévu au 31 décembre 2009, il est utile de susciter le débat sur le bilan de cette mission inutile, devenue depuis, le nœud du problème dans notre pays.
 
 
Au départ , il est connu de tous, la condamnation unanime et sans équivoque de la communauté internationale sur l´absence d´un État responsable en RDC et d´une armée à la hauteur de remplir son rôle sur toute l´étendue de notre territoire. Il a été décidé d´aider le gouvernement congolais à faire implanter son autorité même dans les parties sous contrôle des rebelles. Ainsi, 12 ans après que constate t-on, la situation reste inchangée malgré un semblant la signature des accords diplomatiques entre les pays concernés  tandis que, plusieurs milliers des congolais fuient toujours les troubles en se déambulant dans la forêt où ils sont exposés aux intempéries de toutes sortes.
 
Et lorsqu´on reproche au gouvernement congolais de ne pas avoir une armée à la hauteur pour défendre son territoire, on oublie que la même communauté internationale avait imposé un embargo sur la vente d´armes à la RDC en le mettant sur le même pied d´égalité que les troupes rebelles puisque cet embargo s´adressait à "Tout destinataire dans l´ensemble du pays". Or, il est aussi connu qu´au même moment, les groupes de toutes ces forces négatives semant la désolation au Kivu et à dans la partie orientale du pays, étaient ravitaillés en a partir de l´Ouganda et du Rwanda qui apparemment, n´étaient pas frappés de la même mesure !
 
Pourquoi la communauté internationale n´a pas pris l´option d´octroyer une grande partie de ses 1 milliard à l´équipement et l´organisation d´une armée efficace en RDC ?
A quoi aurait servi les 10 milliards de dollars de la Monuc en dix ans de présence en RDC ?
Quels sont les moyens coûteux déployés sur le terrain par cette mission au moment où elle est incapable de surveiller les mouvements d´infiltrations des forces négatives au Kivu et dans la partie orientale du pays ? Quelle crédibilité jouit encore la Monuc et les Nations Unies auprès de la population congolaise ?
 
Aujourd´hui, ces questionnements sont toujours d´actualités et, seraient sans réponses pour les moins avertis comme le témoigne cette livraison de Collete Beckmann dans son carnet posté le 3 octobre 2009 :
 
"L'ONU se prépare à une autre guerre"

Que fait la Monuc ? Voilà une question qu'il vaut mieux ne pas poser à Dungu… La Mission des Nations unies, composée de soldats marocains et indonésiens est présente dans la ville, mais tous assurent qu'elle n'entreprend jamais d'opération sérieuse contre la LRA :
« On coupe la queue du serpent, en préservant bien la tête », dit un religieux, tandis qu'un médecin assure : « Ce sont des traîtres. Lors de certaines opérations militaires, ils ont prévenu la LRA afin de lui permettre de fuir. » Une rescapée ajoute : « Les biscuits onusiens que je reçois ici à Dungu, je les avais déjà vus circuler dans le groupe qui m'avait prise en otage… »

Par contre, la grande base militaire que les soldats de la paix sont en train de construire à quinze kilomètres de la ville suscite bien des questions : pourquoi, dans ce coin perdu de la République, construire une piste capable d'accueillir des gros-porteurs, pourquoi ces hangars, ces bâtiments préfabriqués ?

Les pères Comboniens rappellent qu'en 2010, un référendum sera organisé au Sud-Soudan, qui se traduira probablement par un vote en faveur de l'indépendance, perspective récusée par Khartoum. De là à insister sur le soutien qu'Omar el-Bechir, le président soudanais, lui aussi frappé d'un mandat d'arrêt de la CPI, apporterait à la LRA afin de prendre à revers les indépendantistes du Sud-Soudan, il n'y a qu'un pas. Résultat : à toutes fins utiles, en prévision de la nouvelle guerre qui pourrait éclater au Soudan, la Monuc prépare une base arrière en territoire congolais où pourraient atterrir les appareils gros-porteurs…
 
À une telle allure, si le gouvernement congolais en particulier et les congolais en général, n´arrivent pas à tirer les bonnes conclusions sur cette ambiguïté de la Monuc, il sera trop tard à démanteler cette force qu´il faut qualifier comme étant une force d´occupation en RDC. Car, si en 10 ans avec un milliard de dollars l´an, elle n´a pas réussi sa mission, nous donnerons notre langue aux chiens pour se dire si elle va réellement réussir sa mission à la onzième année qui débutera dès le mois de décembre prochain. Dans l´entre temps, l´on rapporte que des cartouches fabriquées en Grèce, en Chine, en Russie et aux États Unies ont été retrouvées aux mains de groupes rebelles dans la région d´Ituri, dans l´Est de la RDC. Et pire encore, le carnet de Colette Braeckaman parle du ravitaillement en armes de rebelles de LRA à partir du soudan et de l´ouganda :
„Selon certaines sources, les camps de la LRA dans la Garamba auraient même été approvisionné s par des hélicoptères non identifiés, probablement envoyés par Khartoum ainsi que par des camions de Caritas Ouganda !"
 
Cependant, en parlant de cet enchevêtrement inextricable du bourbier onusien en RDC, le général Espagnol Vicente Diaz de Villagas y Herreira, lui, ayant complété et achevé le Puzzle, n´a pas hésité de démissionner un mois seulement après sa prise de fonction en septembre 2008. Il n´a pas pourtant caché la/les raison(s) de son geste, car il disait ne pas comprendre le travail qu´il devait faire sur le terrain. Au fait, cet expérimenté de général , aurait refusé de jouer le rôle d´un général affecté rien qu´au ramassage de victimes congolaises comme l´a toujours fait la Monuc. Il disait ne pas comprendre le mandat réel de la Monuc sur le terrain. Prudent, il a préféré partir pour ne plus être mêlé dans ce coup sentant les odeurs de victimes congolaises. Mais que diantre n´avions nous pas compris qu´il nous a mis la puce à l´oreille, pour qu´ à notre tour, nous complétions le Puzzle, mais toujours à nos habitudes, nos yeux et nos oreilles n´ont rien  vu et rien entendu !
 
En novembre 2008, un mois après sa démission, l´opinion s´est rendue compte de l´inefficacité des troupes de la Monuc avec la résurgence de la guerre et l´avancée des troupes de Laurent Kunda. Le gouvernement congolais débordé, parlait sur la probabilité de faire appel aux troupes angolaises. A la simple annonce sur l´arrivée des troupes angolaises, la Monuc et la communauté internationale étaient dérangées au point de jouer une diplomatie secrète afin de décourager cette option qui allait faire découvrir le pot au rose de la Monuc et ses mentors.
 
Le gouvernement congolais doit s´asseoir avec la Monuc après dix ans de présence pour évaluer son apport. Que le gouvernement cherche à travers ses partenaires de la SADC, à préparer l´après Monuc s´il veut réellement que la RDC retrouve la paix et son autorité dans les territoires occupés. Continuer à avoir une confiance aveugle à la Monuc serait très suicidaire pour l´avenir de la RDC. Répondre à la question suivante, à qui profite l´insécurité éternelle au Kivu et en Ituri ? Élèvera l´attention des congolais à être lucides et clairvoyants. 
 
Et, dix ans durant, la communauté internationale feint de trouver de solutions avec des mots compatissants en  se calfeutrant sur la naïveté congolaise !
Nous dira-t-on, que les forces négatives en RD-Congo seraient plus fortes que les Talibans et la résistance Irakienne ? Si pas, pourquoi en dix ans et avec un budget très colossale, l´équation est toujours insoluble ?
Si ailleurs, la communauté internationale a bien défini la mission confiée à ses troupes en usant une force de feu incommensurable, en RDC, la Monuc se contentent de faire les croques morts et, ses agents expatriés perçoivent des milliers de dollars de salaire sur le sang de nos compatriotes. Allez-y comprendre.

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